Carmen MEYER

 

Née à Santiago du Chili le 2 mars 1921 et décédé le 17 mai 2006, Carmen Figueroa a fait ses études de littérature au Collège Wellesley, à Boston.  Elle épouse Philippe Meyer en 1948.

Carmen Meyer a traduit certaines œuvres poétiques de Pablo Neruda et d’Octavio Paz. A Paris, elle a travaillé quinze ans au Musée des Arts et Traditions Populaires.

 

Participation à la revue

  • N° 27 : Tina Jolas et Carmen Meyer, Correspondance

 

A propos de Tina Jolas et Carmen Meyer

 

Tina Jolas et Carmen Meyer se sont connues à Paris à la fin des années quarante. Elles avaient vingt ans. Elles revenaient toutes deux des États-unis où elles avaient passé les années de guerre et rencontré ceux qui allaient devenir leur époux, André du Bouchet et Philippe Meyer. Tina et André se sont mariés le 6 août 1949, Carmen et Philippe, le 13 octobre 1948. L’amitié entre les deux couples fut tout de suite entière, partagée. Par-delà les tourments de la vie, elle le restera jusqu’à leurs morts respectives.

Au début des années cinquante, ils sont engagés politiquement aux cotés du Parti Communiste, qui apparaît alors comme celui du partage et de la justice. L’adhésion au Parti, les luttes intestines, les combats pour « sauver les Rosensberg » accusés de haute trahison par les Etats-Unis et condamnés à mort, les interrogations anxieuses sur le vrai visage du stalinisme, le rôle des intellectuels, de la littérature, dans l’engagement politique, enfin 1956, les événements de Hongrie et le 20ème Congrès qui stigmatisent irrévocablement le communisme, le désengagement et le dégoût qui s’ensuivent.

En 1956-1957, Tina rencontre René Char, Tina et André se déchirent, se séparent. Carmen écoute, répond, est l’interlocutrice attentive, intelligente, soucieuse. Traversée elle-même de tourments d’une autre nature, elle reçoit de Tina autant qu’elle lui donne. Entre Carmen et Tina, l’amitié fut d’une nature singulièrement profonde, puissante, généreuse. Indéfectible.

Durant cinquante années, elles s’écrivent. L’écriture, la lecture sont leur partage à toutes deux. Le téléphone n’a qu’un usage ponctuel et fonctionnel. Les choses graves s’écrivent, la vie se couche sur le papier. Toute la vie, tous les rêves, tous les espoirs, toutes les angoisses, tous les échecs. Toutes les victoires. Les choses essentielles sont développées, longuement, par la pensée, avec des contradictions, ses fougues et ses emportements.

Les lettres publiées sont extraites de la correspondance échangée entre Tina et Carmen de 1946 à 1999.